Santé mentale & troubles cognitifs

Être en bonne santé est un “état complet de bien-être physique, mental et social et ne constitue pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité” selon la définition de l’OMS. Le bien-être cognitif est un état où nous jouissons de nos fonctions intellectuelles et prenons plaisir à les utiliser et à observer leur production.

Une partie du cerveau, composée de neurones et de cellules de soutien, code pour les fonctions cognitives (fonctions intellectuelles). Elle comprend différentes régions cérébrales, très spécialisées, connectées les unes aux autres par des synapses.

À la naissance, les bébés ont le même nombre de neurones dans le cerveau. Ces neurones vont se connecter les uns aux autres par des synapses et créer ainsi un réseau synaptique. Ce qui va différencier un bébé d’un autre, c’est le matériel génétique à l’intérieur du neurone (l’ADN), mais également le nombre de connexions synaptiques qu’il va créer entre les neurones.

• Le capital cérébral est principalement inné et propre à chaque individu. Une partie de ce matériel génétique est modulable et va s’exprimer en fonction des événements de sa vie, via le phénomène épigénétique.
• Ces neurones vont se connecter via des synapses et la richesse de ce réseau synaptique va définir la réserve cognitive qui sera d’autant plus solide que le développement de l’enfant aura été harmonieux et sécurisé.

On pourrait comparer le capital cérébral à la structure d’un immeuble et la réserve cognitive à tout ce qui fait vivre et alimente cet immeuble.

L’extraordinaire particularité de ce système réside dans sa plasticité.

La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à être transformé, jusque dans sa structure même, par nos apprentissages. Toute l’architecture des réseaux de neurones se construit, évolue, se modifie et s’adapte en fonction de notre expérience et par ce qu’on est en train de vivre. La transformation de notre identité, de nos connaissances, trouve donc une assise biologique.

Dès la naissance et jusqu’à 25 ans, ce réseau neuronal et sa réserve synaptique se créent, puis s’entretiennent entre 25 et 50 ans. Il est donc important de créer une bonne réserve synaptique dès l’enfance et de la maintenir à l’âge adulte car elle permettra, après 50 ans, de compenser les symptômes dûs au vieillissement et/ou compenser les effets des lésions des maladies neurocognitives chez les patients en en retardant l’expression des symptômes.

Un cerveau isolé ne fait rien, il évolue en permanence en interaction avec son environnement et au contact de ses semblables.

« La plasticité cérébrale existe à tous les âges de la vie et même en cas de maladie ou d’affection neurocognitive. D’où l’intérêt de faire un diagnostic précoce, en cas de troubles, pour aider le patient à la mobiliser. »
Dr Bénédicte Défontaines
Neurologue, Fondatrice et Directrice Générale d’Aloïs

Les troubles cognitifs se manifestent lorsque les capacités mentales d’une personne sont perturbées, affectant des fonctions telles la pensée, la compréhension, la mémoire, ou d’autres processus mentaux, qui s’en trouvent ralentis ou imprévisibles.

Ces perturbations peuvent avoir des conséquences plus ou moins importantes sur la vie quotidienne en influençant la manière dont une personne traite les informations, prend des décisions, communique ou réalise ses activités habituelles.

Leur origine peut être diverse, des lésions cérébrales aux troubles du développement, en passant par le vieillissement :

• Troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…)
• Trouble déficit de l’attention avec/sans hyperactivité TDAH
• Troubles de la communication (dysphasie, retard de langage)
• Trouble d’acquisition de la coordination, dyspraxie (TAC)
• Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA)
• Syndrome Gilles de la Tourette (SGT)
• Trouble du développement intellectuel (TDI)
• Comorbidités en contexte de “HPI” (haut potentiel intellectuel)
• Troubles du comportement
• Suite de lésions cérébrales (bilan de suivi ; évaluation du préjudice)
• Troubles cognitifs et Syndrome d’épuisement professionnel (Burn out)
• Troubles cognitifs et Épilepsie 
• Troubles neurocognitifs légers (TNC légers)
• Troubles neurocognitifs liés à un accident vasculaire cérébral (AVC ou AIT)
• Troubles neurocognitifs majeurs (TNC sévères) 
• Troubles neurocognitifs liés à la Maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées (Maladie à Corps de Lewy, Dégénérescence Lobaire Fronto-Temporale (DFT)…)
• Troubles neurocognitifs liés à la Maladie de Parkinson

Ces troubles peuvent toucher tout individu, quel que soit son âge, de façon temporaire ou permanente.

« Il est essentiel de comprendre que ces troubles cognitifs ne se limitent pas aux maladies neurologiques, mais peuvent résulter d’un éventail varié de conditions et de facteurs. »
Dr Bénédicte Défontaines
Neurologue, Fondatrice et Directrice Générale d’Aloïs